Licia Troisi
Biographie :
Licia Troisi est née à Ostie, une petite ville près de Rome, en Italie, le 25 novembre 1980. Après le lycée, elle s'inscrit à la faculté de physique et est diplômée en astrophysique et docteur en astronomie après avoir présenté une thèse sur les galaxies naines le 17 décembre 2004 à l'université de Rome «Tor Vergata». Vers l'âge de 7 ans, Licia Troisi écrit des histoires que ses parents consignent dans un cahier bleu. Elle commence à écrire plus ou moins lors de l'apprentissage de la lecture. Son premier écrit publié en 1987 est intitulé Le Mille e una...Licia (Ce qui veut dire, d’après moi, Les milles et unes… Licia. Mais je ne suis pas certaine, je ne parle pas italien du tout). À huit ans, elle écrit un « roman » de 20 pages intitulé Sindy e Mindy, inspiré par le dessin animé Lovely Sara. À 21 ans, elle commence à écrire le premier livre de la trilogie des Chroniques du Monde Émergé. Après un an et demi d'écriture et six mois pour une première correction approximative, elle envoie son manuscrit à la Mondadori, qui a décidé de publier ses travaux. Ensuite, elle publie une nouvelle trilogie fantastique nommée Guerres du Monde Émergé. En janvier 2009, elle publie le premier livre de sa nouvelle trilogie, Légendes du monde émergé. J’imagine qu’il va bientôt être traduit en français, à moins qu’il ne le soit déjà.
Bibliographie :
Chroniques du Monde Émergé
Nihal et la Terre du Vent
La mission de Sennar
Le talisman de pouvoir
Guerres du Monde Émergé
La secte des assassins
Les Deux Combattantes
Un nouveau règne
Légendes du Monde Émergé
La Destinée d’Adhara
La Fille du sang
Le dernier Roi
La Fille aux Dragons
L’héritier de Thuban
L’arbre d’Idhunn
Le sablier d’Aldibah
Les Créatures du Monde Émergé
La Mauve condamnée
Elle a sûrement écrit d’autres livres en Italien, mais qui n’ont pas été traduits.
Interview par le magazine DLire en 2008 :
Bonjour, Licia. Quelles ont été vos références au moment d’écrire les Chroniques du monde émergé ?
Licia Troisi : Ma principale source d’inspiration pour Les Chroniques du monde émergé a sans doute été une bande dessinée japonaise intitulée Berserk. C’est une bande dessinée réputée pour la profondeur de l’analyse psychologique de ses personnages, et j’apprécie beaucoup son univers un peu sombre. Je ne peux pas dire que j’ai eu d’autres références précises, mais en général, tout ce qui m’arrive, tout ce qui me touche dans la vie, les évènements mais aussi les films, les lectures ou les chansons, finissent un jour ou l’autre dans mes livres.
Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ? Comment travaillez-vous ? Avez-vous été confrontée à des problèmes particuliers ?
D’abord, les Chroniques sont nées comme un livre unique. Avant de l’écrire, j’ai commencé par inventer le monde lui-même, par dessiner précisément la carte, puis seulement l’histoire elle-même et les péripéties. Ensuite, je me suis donné une sorte de discipline, l’obligation d’écrire tous les jours, et un nombre de scènes à inventer quotidiennement. Il m’a fallu un an pour écrire toute l’histoire, et six mois encore pour les corrections. Bien sûr, il m’est arrivé quelquefois de rencontrer des difficultés au niveau de la trame, des choses qui ne fonctionnaient pas, mais pas de vrais problèmes.
Nihal est une héroïne formidable, à la fois touchante et exaspérante, torturée et aimante, femme et guerrier. Comment est-elle née dans votre imagination ? Va-t-elle un jour trouver l’apaisement, où est elle condamnée à la souffrance ?
Nihal est principalement né de ma propre adolescence. Mon idée de base était de créer un personnage fort physiquement, mais avec une fragilité intérieure, ce qui est un peu la manière dont les autres me percoivent : une personne assez sûre d’elle, alors que j’ai plutôt la sensation de ne pas avoir confiance en moi… En ce qui concerne le futur de Nihal, on ne peut pas dire ce qui lui arrivera. Il faut lire tout le livre pour le savoir !
Et les fammins ? Comment avez-vous pensé ces super méchants, ces sortes de créatures de Frankenstein ?
En ce qui concerne les fammins, je ne me souviens pas exactement comment je les ai inventés. L’idée de créatures méchantes parce qu’elles avaient été créées comme telles m’intéressait, aussi parce qu’elles me permettaient de représenter le Tyran (le chef des méchants) comme quelqu’un de prêt à tout pour atteindre son but. Même à manipuler des êtres en utilisant la magie.
Vous êtes-vous particulièrement documentée avant d’écrire les scènes de combat à l’épée ?
En réalité, non. Je me suis surtout inspirée de films et de bandes dessinées dont je suis passionnée. Mais mon mari vient de m’offrir un livre du Vème siècle sur les combats à l’épée, donc je crois que je pourrai mieux me documenter pour les prochains duels…
Pensez-vous que le fait que vous soyez italienne joue sur votre style, et que votre heroïc-fantasy se différencie des autres pour cette raison ?
Je ne sais pas s’il y a quelque chose de typiquement italien dans mon écriture dans la mesure où tout ce qui a pu m’inspirer était de toute façon étranger, que ce soit les autres romans fantasy où les BD et les dessins animés japonais. Peut-être que les auteurs fantasy italiens ont tendance à être plus ancrés dans la réalité que les auteurs anglo-saxons, c’est à dire à s’inspirer davantage d’éléments de notre monde pour les utiliser comme métaphores, mais de là à en faire une spécialité nationale… En tout cas, ce qui m’intéresse personnellement, c’est de construire des personnages crédibles, et si quelque chose devait caractériser mes livres, j’aimerais que ce soit justement la profondeur de l’analyse psychologique.
Le monde que vous avez créé est divisé en plusieurs "terres", aux particularités bien marquées. De quelle "terre" seriez-vous si vous étiez une habitante des terres émergées ? Vent ? Eau ? Jours ? Nuits ?
De la Terre des Nuits, je crois, parce que je suis astrophysicienne et que le fait de vivre dans un endroit où l’on voit les étoiles 24h/24 me semble particulièrement attirant. En outre, j’écris principalement le soir, donc je crois que je pourrais y travailler facilement.
Un conseil d’écrivaine pour nos lecteurs qui rêvent de prendre la plume ?
D’abord lire beaucoup. Je rencontre beaucoup de gens, de jeunes par exemple, qui me disent : « J’ai adoré votre livre, c’est le premier que je lis mais cela m’a donné envie d’en écrire un ». Or, c’est absolument impossible d’écrire si on n’a jamais lu. Lire donc, et pas seulement des livres de fantasy, mais de genres différents. Ensuite, il faut confronter son écriture à quelqu’un d’objectif qui puisse vous conseiller. Et enfin, avoir le courage d’envoyer son manuscrit aux maisons d’édition !
Source:
http://blog.dlire.com/les-zactus-bouquins/chroniques-des-mondes-emerges/
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